February 13 2010
Gélinas fidèle à lui-même
Exposition d’Etienne Gélinas à la Galerie St-Laurent + Hill,
Article par Claude Bouchard le Droit février 2010
«Le ‘peintre des codes», comme Étienne Gélinas a l’habitude de se décrire, ne dévie pas sur le fond de sa démarche dans la présentation évolutive des tableaux qu’il affiche ‘à la Galerie St-Laurent + Hill, à Ottawa. Fidèle à son protocole, le Gatinois poursuit l’insertion de ses systèmes tactiques, à l’intérieur des nombreuses œuvres sur toile et sur papier. L’innovation qui marque l’exposition tient à plusieurs facteurs, dont la fraîcheur des travaux provenant d’un coloris plus tempéré, d’une ouverture plus libre dans l’application, .d’un agencement plus léger de l’iconographie. Malgré ces initiatives heureuses, Gélinas ne s’éloigne ni de la modernité, ni de la contemporanéité qui s’inscrivent dans ses toiles, et le spectateur ne peut que s’arrêter et contempler l’ensemble de tableaux novateurs du peintre. Les systèmes tactiques, les codes, donc, ne cessent pour autant de s’affronter, tout en parvenant à cohabiter de façon esthétique. Par voie de collage, d’acrylique, d’usage modéré du dripping, de l’usage de formules mathématiques, de photos d’engrenages, de dessins d’anatomie et d’une panoplie d’autres éléments et matériaux, l’univers pictural de l’artiste semble souvent relever de l’accident. L’ambiguïté et la poésie qui accentuent la part émotive dans l’œuvre se rallient à l’objectivité scientifique. L’observation chasse les concepts d’opposition, dolic d’accident. Alors que L’exposition entière vaut d’être vue, les Compositions portant les numéros 176, 179, 181 et 168 (cette dernière réalisée sur papier), méritent, à mon avis, un arrêt plus prolongé.