Exposition de groupe Dans le cadre Des Journées de Culture (Etienne Gélinas, Jean-François Provost, Mustapha Chadid, Julie Beauchemain, Karina Pawlikowski)

Samedi 29 septembre de 9h30 à 17h00

À la galerie UQO

Pour consulter la programmation complète vous pouvez vous rendre au : http://uqo.ca/journees-culture

Vous êtes passionnés des arts visuels, de la bande dessinée, du design graphique ou encore de la muséologie et des patrimoines? Vous aimeriez vivre des expériences uniques reliées à ces domaines ? Vous souhaiteriez avoir une meilleure idée des carrières envisageables dans les domaines des arts et des patrimoines ? Dans le cadre des Journées de la culture, l’ÉMI vous a concocté une journée spéciale ! En vous y inscrivant, vous pourrez participer à des ateliers de création, assister à quelques conférences, visiter une exposition des productions de plusieurs diplômés qui ont maintenant une pratique professionnelle bien établie ! Cette journée s’adresse à tous les intéressés, à leurs amis et parents, ainsi qu’au grand public. Vous avez des enfants ? Amenez-les ! Une activité a spécialement été planifiée pour eux. Apportez votre lunch et venez diner avec nous!

Université du Québec en Outaouais
École multidisciplinaire de l’image (ÉMI)
Pavillon Lucien-Brault
101, rue Saint-Jean-Bosco, bureau C-0112
Case postale 1250, succursale Hull
Gatineau (Québec) Canada J8X 3X7
Téléphone: 819 595-3900, poste 1830
Télécopieur: 819 773-1875

Étienne Gélinas

Il présente un corpus d’œuvres récentes à la fois médiatique et traditionnel. Une série d’études qui seront exécutées en inversé sur feuille d’acrylique et intitulé « Avec titre ». Une recherche en peinture sur les différents codes employés par des individus ou groupe d’individus pour se distinguer de la masse et bénéficier d’une reconnaissance, ou même d’une certaine forme de supériorité ou d’autorité face au reste de la société. Cette recherche porte non seulement une réflexion critique à l’égard de ces codes, elle dénonce surtout les jeux de pouvoir qui motivent les individus à y accéder à tout prix.

Cette nouvelle recherche repose sur un processus itéractif entre le numérique et l’approche traditionnelle qui a pour origine des images imprimées sur papier, retravaillées à l’aide de dessin, de peinture, de collage (techniques mixtes), pour être ensuite numérisées, retravaillées par ordinateur et réimprimées en inversé sur une feuille d’acrylique. Les épreuves sur acrylique subiront à nouveau des interventions de peinture de dessin et de collage, pour créer une multiplicité de couches et de grilles de lecture qui ajouteront des dimensions aux tableaux. Une démarche en peinture qui oscille entre médiums traditionnel et numérique tout au long du processus.

Jean-François Provost 

La peinture de Provost, qualifiée par certains d’abstraction lyrique, évolue au fil de séries répondant à des préoccupations formalistes spécifiques. Le dessin, étant chez l’artiste une manifestation gestuelle de l’inconscient, joue un rôle déterminant dans la composition de ses tableaux. Commentant sa démarche artistique, Provost affirme que ses recherches sur l’épuration de l’espace pictural remontent à 2007. « Mon approche du dessin et de la peinture va bien au-delà de la simple exécution sur un support, en ce qu’elle nécessite un détachement face aux dessins préparatoires, au profit de la composition de l’œuvre. Paradoxalement, les dessins préparatoires, exécutés de manière tout à fait automatiste à l’encre de Chine, au graphite et à la sanguine, puis ensuite découpés, constituent l’embryon d’une création qui se construira quant à elle, de manière tout à fait étudiée et rationnelle, en fonction d’une logique respectant mes questionnements sur l’espace et l’épuration. Mon travail s’oriente principalement vers une recherche de la composition à travers la ligne, les profondeurs, les rapports de masses, la gestuelle ainsi que le trompe-l’œil ». Provost se définit, avant tout, comme un plasticien.

Mustapha Chadid

À mon avis recycler est un art de vivre et en même temps un respect pour l’environnement.

En tant qu’artiste artisan, je suis passionné par le travail du métal de fer. Je suis fasciné par ces traces que laisse le temps sur la surface de cette matière et cela stimule ma créativité. Je m’intéresse au métal et à ses passages de l’état solide à l’état liquide ainsi qu’à ses diverses nuances de couleur. Mes sculptures sont réalisées avec des morceaux de fer rudimentaires. Je collecte des rebuts expressifs pour réunir différents éléments me permettant des combinaisons dynamiques que je soude mécaniquement. Je garde les marques de rouille et les vestiges de peintures laissées sur les matériaux car je tiens à respecter leur constitution et leurs anciennes histoires révolues. J’ai vécu mon enfance à Casablanca, ville côtière parsemée de belles plages, vastes et parfois même dangereuses. Depuis longtemps je suis attiré par les bateaux ensablés, échoués, qui rouillent et se désintègrent progressivement pour laisser place à des tableaux riches en expression. Ces épaves, prises au piège, s’éteignant doucement… deviennent une source d’inspiration qui se reflète dans mes œuvres. Aujourd’hui, mes recherches et mes préoccupations conceptuelles prennent source en explorant et poussant loin la limite entre l’art et l’artisanat.

Julie Beauchemin

Artiste multidisciplinaire, je m’intéresse à la peinture en tant que vocabulaire plastique. Je travaille sur les manières de peindre et j’aborde la peinture tel un système de langages. Je construis des univers picturaux abstraits où cohabitent la peinture, le dessin et le collage de fragments d’images trouvées. J’interviens par accumulation de composantes. Tantôt, j’applique la peinture par empâtements, tantôt par couches ultrafines qui recouvrent la surface de lavis ou de médiums dilués. Mon travail est manifestement un travail de répétitions et de superpositions, le support est recouvert de plusieurs couches et par la suite certaines parties sont dévoilées par un processus de grattage et d’essuyage.

Une notion de métalangage est aussi présente dans ma recherche plastique. Je re-présente la peinture, en collant des images ou des photographies qui imitent celle-ci, soit par leurs couleurs ou leur texture, et de même, j’imite les collages d’images en peignant des éléments propres à leurs structures graphiques.

Mon intérêt se porte d’autant plus, sur la prolifération de l’image dans notre société. Des fragments de collages comportant des éléments facilement reconnaissables dans notre société tels que la typographie, ou des symboles, font aussi partie du tableau. Ces interventions métalinguistiques sont à peine perceptibles si l’on observe mes tableaux de loin, mais une nouvelle lecture est appréciable si l’on regarde d’une certaine proximité. Je jongle avec ces composantes en respectant un souci de l’organisation picturale et une conscience quant à la notion de l’espace. Le vide et l’immobile se trouvent à l’origine du mouvement. Enfin, ma recherche repose sur la trace du geste de l’artiste dans l’œuvre. Le trait du pinceau laisse deviner certaines caractéristiques propres au mouvement du corps de l’artiste durant l’exécution du tableau.

Karina Pawlikowski

Dans son plus récent travail, Karina Pawlikowski s’interroge sur la relation que le spectateur entretient avec une oeuvre bidimensionnelle. En d’autres mots, la capacité de l’être humain à se projeter dans une image fixe.

Dans le cadre de cette exposition, Pawlikowski exposera les premières ébauches de sa recherche inédite en dessin. Intriguée par l’état du sommeil, l’artiste propose un diptyque sur l’étude d’un corps endormi. Le spectateur est invité à poser un premier regard sur la

représentation de la personne qui dort à son insu. Puis dans le second dessin, quelques secondes se sont écoulées de sorte que le corps subit un changement d’état, il passe de l’inconscience à l’éveil. Le spectateur qui avait le rôle du voyeur est maintenant piégé par la prise de conscience du sujet.