Les arts plastiques regroupent plusieurs médiums.
Photo : Radio-CanadaRadio-Canada2017-09-07 | Mis à jour le 18 juin 2019Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.Les arts plastiques ont-ils toujours leur place dans le programme scolaire? Offrent-ils des possibilités pour l’avenir professionnel des élèves? Des jeunes du secondaire, un enseignant et un artiste de l’Outaouais font le point sur cette question.Des programmes de concentration en arts plastiques sont offerts dès le primaire au Québec.
À Gatineau, les élèves peuvent également poursuivre leur formation au niveau collégial et universitaire, en y étudiant les arts visuels et même l’enseignement des arts.
« Que ce soit les trois niveaux d’études possibles, il y a des débouchés pour nos élèves », affirme Sylvain Dupuis, enseignant en arts plastiques à la polyvalente Nicolas-Gatineau.
À écouter : La chronique « À quoi ressemblent les cours d’arts plastiques dans nos écoles? » à l’émission Sur le vif

L’école pour ouvrir les horizons

Étienne Gélinas est un artiste-peintre originaire de l’Outaouais.

Agrandir l’imageÉtienne Gélinas, artiste
Photo : Facebook / Crédit photo : Shelagh HowardSon cheminement a été long avant d’atterrir sur les bancs artistiques à l’université, puisqu’il ne croyait tout simplement pas qu’il était possible d’en faire carrière.
Après avoir cumulé des déceptions au cégep et dans ses débuts sur le marché du travail, Étienne a finalement eu le courage de retourner aux études pour se consacrer à l’art, un choix qu’il ne regrette pas du tout.

Je ne me donnais pas le droit d’avoir l’ambition de faire ça comme carrière. J’avais un tabou que personne ne m’avait imposé.
Une citation de : Étienne Gélinas, artiste professionnel 
« Je pense que c’est un manque de culture générale, d’ouverture ou de connaissances. Je n’avais pas de modèle en fait! », avoue-t-il.
« On peut avoir des préconceptions assez limitées, en tant que jeune adulte ne connaissant pas tellement la vie et imaginant que ce qu’on voit à travers les canaux de diffusion est la seule et unique façon de faire les choses », ajoute l’artiste.

Dans mon cas, je ne pense pas que ça n’aurait jamais donné quoi que ce soit si je n’avais pas été appuyé par cet environnement-là.
Une citation de : Étienne Gélinas, artiste-peintre professionnel 

Agrandir l’imageOeuvre de Mackenzie Chénier, élève de troisième secondaire
Photo : Courtoisie de Mackenzie Chénier

Perspectives d’avenir

Mackenzie Chénier étudie en troisième secondaire, en concentration arts plastiques à la polyvalente Nicolas-Gatineau. Elle croit que son cheminement scolaire lui permettra d’acquérir des compétences importantes.
« J’aimerais vraiment être architecte et ça aide beaucoup de savoir les mesures, les médiums et tous les motifs que tu peux utiliser », dit-elle.
L’adolescente qui dessine depuis qu’elle est toute petite affirme également avoir remarqué que les arts lui permettaient de mieux se concentrer.

Il y a une place pour les arts dans tous les domaines de la vie!
Une citation de : Sylvain Dupuis, enseignant en arts plastiques, polyvalente Nicolas-Gatineau 
D’un point de vue académique, l’enseignant Sylvain Dupuis rappelle que les crédits en arts sont obligatoires pour l’obtention d’un diplôme d’études secondaires.
Il croit toutefois que l’utilité des arts se concrétise au-delà des murs de l’école.
C’est pourquoi ses élèves prennent part à des projets leur permettant d’exposer leurs oeuvres parmi celles d’artistes professionnels. « On essaie d’être à l’extérieur, d’exploser, puisque justement, c’est là que les élèves vont se créer des réseaux de contacts », affirme-t-il.
Voilà un argument qu’appuie volontiers l’artiste Étienne Gélinas, puisque le réseau qu’il a développé à l’école lui a permis de se définir.
« C’est ce qui m’a permis de me construire comme artiste et de me développer un sens critique. Une façon non seulement d’analyser mon travail, mais d’analyser comment il se situe par rapport au monde de l’art actuel », soutient le professionnel.

Agrandir l’imageOeuvre de Mackenzie Chénier, élève de troisième secondaire
Photo : Courtoisie de Mackenzie Chénier

Par ici la créativité

La liberté dans la création, c’est ce qu’apprécie Zoé Plouffe dans son programme de concentration en arts.
« Oui, on a des règles, mais ça reste vraiment libre à notre choix et comment on veut apprendre aussi », rapporte l’adolescente inscrite en troisième année du secondaire à la polyvalente Nicolas-Gatineau.
L’art à l’école est tout aussi enrichissant et important pour les enseignants, selon Sylvain Dupuis.

Ça nous garde en vie, puisqu’on est tout le temps en train d’innover et d’avoir des nouveaux projets à faire avec les élèves.
Une citation de : Sylvain Dupuis, enseignant en arts plastiques, polyvalente Nicolas-Gatineau 
L’enseignant encourage les parents à exposer leurs enfants à l’art. « Laissez vos enfants explorer. […] Moins on est directifs, plus ils vont y aller d’une façon naturelle. Puis à partir de là, ils vont être capables de développer la même technique qu’on utilise en classe », dit-il.
« Même un élève qui ne se considère pas bon peut vivre des réussites dans le domaine des arts », affirme Sylvain Dupuis. « Notre but, c’est de lui faire découvrir différents projets, différents médiums. »
Avec les informations des journalistes Chantal Plouffe et Christelle D’Amours